Destination Tanger

Publié le par Rouxy

Nous avons voulu échapper au camping de Martil qui nous avait accueillit à l'arrivée, proche de Tanger. Bien mais austère, entouré de ses buildings gris et abandonnés de bord de mer, dans une espèce de pré-taudis. Pour varier les plaisir nous ne pouvions rêver mieux. Un camping bien classé, sur l'autre bord de mer (ou plutôt l'Océan: à l'ouest, avec diverses curiosités bien attrayantes. C'est parti!

Réflexe de campeur oblige, on se plante à une petite place bien sympatique et à l'abri du soleil puisqu'entourée d'arbres (ce petit détail a son importance... hélas). La tente plantée ainsi que notre âme de voyageur, en effet un peu tristoune (il paraît qu'on quitte bientôt le Maroc?! on ne s'en était pas vraiment rendu compte...), on s'en va visiter les lieux. Sirotage de stars face aux rochers et aux vagues qui viennent s'écraser en aspergeant les touristes surpris (ils ne pensent qu'à faire des photos, et hop, la vague arrive...), chat ébourriffé (ça paraît con, mais un chat ébourriffé, c'est digne d'un vidéo-gag!). Etonnante grotte qui donne sur la mer, avec son flot de touristes curieux et photographiques, objets kitchounes et tralala; on se marre dans cette ambiance sous-terraine pleine de recoins. Marche sur la plage et sable à profusion (pour le bohneur d'Eric et les roulades de Lili). Dodo avant une journée bien chargée, après avoir erré à la recherche d'un presque repas (une dernière 'tite chorba). Walou!

La journée en question arrive, avec ses nuages bien chargés (hélas bis). Mais nous avons un planning digne du roi: faire nos emplettes-cadeaux, tout acheter en un jour puisque, manque de place oblige, nous n'avons encore rien pour nos amis et nous-mêmes (faut pas s'oublier!). Donc, direction centre de Tanger. Elsa shopp' toute seule c'est plus facile (épices, huile d'olive, petites boîtes, amlou... quel désespoir de devoir trouver des jolies choses avec la pression, abandon). Patatraaaaa, les terribles nuages nous apportent de monstrueuses averses, on se réfugie où on peut et on desespère beaucoup. Il pleut, il pleut, il pleut. Puis il s'arrête de pleuvoir. Puis il repleut. Toute la question est: pleuvra t'il cette nuit? (nous connaissons l'horreur d'une nuit sous tente sous pluie battante). Elsa tente d'inciter Rouxy à se laisser tenter par une nuit en hôtel pour 13 euros à 3, mais nos réflexes de voyageurs économes + la logistique que cela implique (déplanter la tente, tout rappatrier sur le centre-ville, trouver un parking sûr,...) auront le dessus.

Voilà: retour au camping quand la pluie cesse un peu, et quand la nuit est déjà bien tombée. Surprise! Bizarre cet employé du camping qui devance notre chemin en direction de notre place en courant. Tout s'explique à l'arrivée, ou tout devient compliqué. Un arbre est tombé sur notre tente! Bon, n'exagérons rien, il s'agit d'une grosse branche que le vent a arraché, dommage pour la tente. Un trou dans notre toile et les "pylones" tordus (ndlr, les mats) et la pluie qui continue. Une choucroute méconnaissable..., notre fatigue, la pluie, la nuit, le vent. Cela me met hors de moi: le camping ne daigne nous proposer qu'une tente de remplacement en prêt pour la nuit. Notre tente est foutue, la moindre des choses serait de nous offrir une nuit en bangalow, n'est-ce pas? Raté, nous devons tout rapatrier dans un batiment en construction qui nous offre un abris spartiate mais ouvert a tous les vents (vitres cassées, fuites d'eau à tord et à travers,...). Installation sous l'aimable lampe de poche de nos voisins campingcaristes. Les employés du camping, visiblement, ce n'est plus leur affaire; trop cool!

Nous passerons une nuit horrible, les résonnances assourdissantes d'un chien hurlant au loup pendant d'interminables minutes, le poc-poc (résonnant lui aussi) des fuites de la pluie incessante, les immondes grosses araignées qui pullulent... on se croirait dans un lieu hanté. Seule Lili semble dormir. Galère. Le Maroc ne nous veut plus; au moins, nous le quitterons avec plus de hâte et moins de regrets.

Bon, le lendemain est plus banal, ma colère est retombée avec la fatigue d'une nuit qui n'en était pas une, le camping daigne seulement nous "offrir" la nuit que nous venons de passer, on déguerpit tente cassée sous le bras. Ah oui: il nous a fallu dégotter un billet de ferry. Dans l'impossible et incompréhensible organisation des bureaux de vente aux abords du port de Tanger. Allers-retours pour trouver la meilleure combinaison. Les express ne naviguent pas faute de mer agitée (encore!). On fera Tanger-Algesiras en deux heures et des poussieres, ça nous va pas mal. Marre d'être ici, vivement la mer !!!

Ciao le Maroc, on n'a pas vraiment eu l'occasion d'y penser; stress de la pluie, de la nuit, du planning, des billets de bateau à trouver, de Tanger et ses dangers... Ciao Ciao.

Rendez-vous en Espagne!

Elsita, le 30 mai08
(depuis la Suisse, fouillant dans mes souvenirs)

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