D'Essaouira a Kenitra

Publié le par Rouxy

Mer-aba,

Nous avons quitté Marrakech pour la dernière fois de ce voyage. Entre les 2 voyages au Maroc (2004 et 2008), ce fût la 5eme fois que j’y installait ma base pour qqs jours. Cette ville est une vrai caverne d’Ali-baba, on y trouve de tout, des objets incroyables, des artisans magiciens, de la nourriture de rêve, des lieux chargés d’histoire, de l’art, cette ville est étonnante de découverte et de rencontre, j’y remettrai les pieds avec plaisir. Les 200 kms de goudrons qui sépare Marrakech d’Essaouira sont sans grand intérêt pour nos yeux et limite pénible pour la moto. Il y a pas mal de circulation, et comme d’hab. sur ces grands axes chacun fait un peu comme il a envie.

 

Dans la vieille ville d’Essaouira, toujours autant de monde et de touristes. Chose surprenante, même avec cette foule la ville semble détendue et calme et invite à la détente. Les marchands assis devant leurs boutiques attendent la belle affaires sans interpeller le chalant. Les fortifications de la vieille ville, sa médina aux ruelles étroites, son quartier en ruine, ses remparts et son port animés, ses petites places paisibles, ses poissons (chères), sa plage et ses familles marocaines, qqs touristes, des enfants qui jouent au foot, des jeunes adultes qui ballade et ceux qui rodent pour apercevoir les jambes ou le ventre des baigneuses étrangères, et ses cavaliers et chameliers qui vous propose et re-propose interminablement une ballade le long de la mer. 
Essaouira, ses façades blanches et bleus, c’est la ville des artistes et surtout des peintres. Le festival de musique Gnaoua du mois de juin lui a donné une dimension internationale et la vocation d’une ville culturelle. Comme d’hab., dans ce genre de situation, opportuniste et marchand viennent surfer sur ses tendances pour faire de l’argent et inonder les échoppes de tout et surtout de pas beau. Essaouira, pour nous c’est aussi la découverte d’une autre population. Fini le monde berbère et ses habitants que nous avons tant aimé, ici nous sommes en pays arabes.


Nos journées sont maintenant rythmées par la route à faire pour remonter sur Tanger. Nous avons pris la décision de ne pas rentrer en bateau depuis Tanger sur Sète, mais de prendre 1 semaine pour remonter par l’Espagne et visiter une partie de l’Andalousie.



La route qui nous conduit vers Kenitra passe par Casablanca et Rabat. Nous manquons la rocade et nous enfonçons inévitablement dans le centre de Casa. Le bi-cylindre de la BMW et les nerfs du pilote bien échauffés nous fuyons vers l’autoroute en direction de Rabat. Il y a très certainement de très belles choses à voir et à faire dans ces 2 grandes villes, mais le cœur n’y ai pas du tout. Pour nous  le Maroc c’est la Berbèrie et ses montagnes, les cailloux et le désert, les villages et leurs habitants, mais pas les grand centres urbains. C’est un tout autre Maroc. 




A kms à l’ouest de kenitra, affamé, nous engloutissons qqs morceaux de poulet, qqs frites, et des bols d’harira avant de remonter vers le nord ou nous chercherons à passer la nuit. Les plaines fertiles et cultivés de la région n’offre pas un grand intérêt touristique. Malgré tout, ce soir c’est décidé, nous bivouaquerons dans cette plaine près d’un village.

Sauf que lorsque nous demandons l’autorisation au père de famille du petit hameau de Dar-Gueddari, de camper sur la prairie qui borde sa maison, nous nous retrouvons invité illico-presto à dormir dans le salon de la maison familiale plutôt que sous la tente. C’est bien tentant, d’autant que le vent souffle et une forte pluie menace. Le père, avec de grands gestes, le tout en arabe, nous explique la météo à venir. Devant la gentillesse de la famille maintenant réunis autour de nous, nous acceptons leurs invitations.

Le salon et les longs canapés moelleux nous paraissent tellement confortable, le thé, les dattes et les olives offertes pour nous accueillir sont bien agréable. Plus la soirée s’enfonce dans la nuit plus nous découvrons de membre de la famille. Un voisins un peu plus à l’aise avec le français vient nous faire ses sallam-aleks. Pour la famille que nous quittons, au petit matin, sous une pluie battante et les pieds crottés, la rencontre de ses 3 français ouvre un possible et grand espoir de voir, un jour proche, le jeune fils de la famille partir travailler en France. « Contrat », c’est le mot de français que nous entendons le plus au moment des adieux. La sœur nous tend des photos et la carte d’identité pour emener avec nous et pour noter le numéro de la carte pour établir le futur et tant espéré « contrat ». Nous expliquons que la chose ne sera pas simple et qu’il ne faut pas trop espérer. D’autant que nous allons devoir bientôt, à notre tour, chercher 2 contrats de travail pour Elsa et moi.

Nous terminons notre remonter vers la pointe nord du continent Africain et du Maroc et nous installons au Cap Spartel. Tanger nous accueille une fois de plus sous la pluie et le vent.

 A suivre ...

Erx 

 

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L
J'ai beaucoup aimé Essaouira...
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